Nouvelles du monde, livre , les scandales des médicaments, l’argent roi.

L’autre monde, les autres mondes, ceux qui s’ignorent , nous délivrent leurs lots de nouvelles, leurs scandales, leurs ignorances, leurs bêtises, leurs sottises, leurs violences et semblent obéir » aux lois fondamentales de la stupidité humaine »: Carlo Maria Cipolla. tout est lié à l’Argent Roi, à la cupidité, à la déraison et à une prédation illimitée; l’éducation des égos dès le plus jeune âge, de la performance, de la compétition, du meilleur et des numéros un, des diplômés et des médaillés, conduit à la société pyramidale où classes, castes, ordres se côtoient, s’ignorent et se perpétuent; les ascenseurs sociaux se bloquent et le chômage de masse constitue un vivier pour les classes supérieures.La finance, les clercs des Églises, les médecins, les « Psy », les fanatiques, les fous de Dieu, les pervers, les psychopathes, les sérial-killers etc .. font la « Une » des médias, journaux et livres, pour les meilleurs « Scoop »; scandales financiers, politiques, médicamenteux, agroalimentaires, « Les Affaires » mènent le monde; les mafias  de toutes sortes, » les Familles » contrôlent l’humanité d’un bout à l’autre de la planète. Les hommes, bien sûr, ont leur part belle dans ce monde de brutes et certaines femmes restent complices de cette masculinité culturelle terrestre; « Un autre monde est possible, une autre vie est possible »expliquent les optimistes; de Michel Serres à Jean claude Guillebaud, de Joël de Rosnay à Jean Daniel, se posent le problème de l’individuel et de l’universel, du moi, du soi et du non -soi, l’Autre, les autres, le monde extérieur soumis aux lois d l’incomplétude; le cercle, l’intérieur et l’extérieur; le monde colloïdal. Jacques -Alain  Miller, psychanaliste, signale  que déjà Sigmund Freud, répondait à la question du moi et de l’autre; « La psychologie individuelleest aussi d’emblée et simultanément, une psychologie sociale »; la fonction de l’Autre n’est jamais absente des origines du moi; cet Autre, c’est le modèle, le soutien, l’adversaire, le juge, le regard, la voix, ; ce sont les moeurs et les mots de la famille; c’est la langue qui contraint les modulations des premiers cris du nourisson; ce sont les ramages divers qui parcourent la seule forêt qu’on appelle société (Diderot); il s’ensuit « que je ne suis qui je suis, que sous l’effet du discours de cet Autre multiforme; l’Autre est inscrit au plus profond de mon identité; celle-ci n’est donc pas ma propriété, mais un processus dynamique intégrant l’Autre; ce qu’on appelle une identification, non une identité, inconsistante par nature et le moi est investi, happé, gouverné par l’image, l’idéal et le symbole de l’Autre;cette approche est confirmée par les études sur le chimérisme, les réseaux miroirs, les désirs mimétiques (René Girard); Pour passer de l’individuel à l’universel, pour que du collectif apparaisse, groupe, foule, meute, ou peuple ou ntion ou humanité ou monde entre des êtres parlants, il faut et il suffit qu’un même objet soit mis en position de dénominateur commun et qu’il fasse précipiter, au sens chimique du terme, « l’identification du moi de chaque individuà une même image idéale, à un même événement idéal » la coupe du monde de foot-ball en est le meilleur exemple, comme de nombreux événements sportifs ou de carnavals. par ce concept d’identification , on manipule  et on maîtrise un individu ou des masses; c’est un principe de marketing commercial, politique, religieux, militaire, maffieux; ce qui permet aux hommes d’être tous frères, tous enfants de la patrie, tous égaux, tous à la mode, tous français, tous étrangers, tous arabes, tous juifs; cet objet d’identification s’appelle « le signifiant-maître »; les lieux de mémoire, les médailles, les enterrements des serviteurs de l’Etat, des morts pour la patrie, des décorés posthumes, , les anniversaires de dates mémorielles etc.. sont des signifiants -maîtres; Jean Claude Guillebaud rejoint le concept dans sa chronique du NO du 21-02-2013 sur « L’éloge des refusants ».Qu’est-ce que des députés de gauche ou de droite votant contre leur groupe parlementaire ont-ils de commun; pourquoi réunir dans un même hommage des hommes et des femmes dont les opinions divergent au départ, s’opposent sur de nombreux sujets, une certaine idée de la liberté et du courage les rapprochen; ce voyant démocratique, cette capacité de penser par soi-même, y compris contre les siens, peut nous protéger de soi, des autres et surtout des foules, des mouvements de meutes; cette liberté de pensée peut gripper au bon momentnos vieux mécanismes anthropologiquestoujours prêts à se remettre en mouvement et qui conduisent un groupe unanime (signifiant-maître) vers la bêtise de la violence , du lynchage et de la casse. En toute circonstance, sur n’importe quel sujet, « L’unanimité trop compacte » a partie liée avec la violence (la violence et le sacré, le bouc émissaire); la tradition juive en prend acte depuis toujours en exigeant que soit immédiatement déclaré innocent un homme qui aurait été condamné à l’unanimité les élus à l’unanimité sont souvent des tyrans; la paix sociale est liée souvent à l’absence d’unanimité. Nos habitudes médiatiques, trop souvent mimétiques, panurgiques, de moutons, imitatives, exterminatrices, montrent que ces sagesses élémentaires, le bon sens, l’intelligence du coeur, la conscience, sont oubliées, méprisées, ignorées; quant aux liberté d’expression, souvenons-nous qu’elles ne réclament un vrai courage, une vrai volonté  qsue lorsque qu’elles s’exercent contre son propre camp; pas besoin de beaucoup  de courage pour batailler contre l’ennemi; il en faut en revanche à celui ou à celle qui fait passer son « souci de vérité avant la tiédeur rassurante et confortable de la tribu ou de la famille »; Cet article résume les chroniques de J C guilebaud et de J-A Miller;  on rejoint à la fois les concepts d’égoisme et d’altruisme, de stupidité et d’intelligence, de partage ou de cupidité etc..Le proverbe anglais: « Les hommes biens parlent d’idées, les hommes ordinaires parlent de choses, les hommes médiocres parlent des autres » résume bien cet article; Rabelais: « Science sans conscience n’est que ruine de l’äme »; oui en adoptant « le monde de la trinité originelle », « de la complexité culturelle et naturelle du grand féminin », le monde de l’éthique de réciprocité, la Golden Rude de Thomas Jackson, en refusant la domination sociale, la servitude volontaire de La Boétie ou la damnation sociale de Victor Hugo, on peut vivre « Un Autre Monde ». Bernard Fanton.