Évolutions sociétales, coutumes, peurs, hontes, banalités, traditions, fêtes, bêtises.
Tous les auteurs que j’ai lu récemment dénonce, espère, ricane, se moque d’une société pyramidale, bourgeoise, , organisée de façon conservatrice ; ils en font partie, mais ils ne supportent pas l’hypocrisie, le mensonge, l’adoubement, l’obéissance,la religiosité, la bêtise, la sottise, la banalité, les vices, la cupidité, les peurs de la maladie, de la mort, des épidémies, de l’autre, de l’étranger, de l’impur; Montaigne dans ses « Essais » dénonçait « Le Gouvernement des Nourrices »; il traduisait et s’inquiétait que « La Coutume », les vrais semences et les vrais racines de la cruauté, de la violence, des perversions et déviations futures de l’adulte , que cette « coutume » ou ces « traditions » prennent naissance dès l’enfance; 3Montaigne: »Car c’est à la vérité une violente et traîtresse maîtresse d’école que la coutume. Elle établit, en nous, peu à peu, à la dérobée le pied de son autorité. Mais ce doux et humble commencement, l’ayant rassis et planté avec l’aide du temps, elle nous découvre un furieux et tyrannique visage, contre lequel nous n’avons plus la liberté de hausser seulement les yeux. Nous lui voyons forcer tous les coupsdes règles de nature; en toutes choses , l(usage est le maître le plus puissant.. L’accoutumance n’est pas chose de peu. (Platon). Nos grands vices prennent leur pli dès notre plus « tendre enfance »; c’est un passe temps que de tordre le cou à un poulet; , de s’ébattre à blesser un chien, de battre un chat, , d’être satisfait de voir son fils gourmer injurieusement un paysan ou un laquais ou abuser de ses compagnons par déloyauté ou tromperie ou encore user de ses droits de cuissage sur les servantes. Ce sont là les vrais semences et racines de la violence , de la cruauté ,de la tyrannie et de la trahison .; elles sont là, tapis, elles germent, s’élèvent gaillardement et profitent à force entre les mains de la coutume.Et c’est une très dangereuse « Institution » qui excuse ces très vilaines inclinaisons par la faiblesse de l’âge et la soi- disant légèreté des sujets; l’enfant favorisé des puissants se détermine par reproduction du système à l’identique.La voix de l’enfant serait plus pure , plus grêle et constituerait une force . Il faut apprendre aux enfants de haïr les vices de leur propre contexture, pour leur nature propre et leur en apprendre la naturelle difformité, à ce qu’ils les fuient surtout en leur coeur, plutôt que dans leur action, que cette pensée devienne odieuse, quelle soit le masque qu’elle porte. » Montaigne a tout expliqué; le système des classes, ordres et castes déterminent le futur de leurs enfants à leur image; « Tu seras un homme , mon fils », dans la tradition, l’hérédité, la coutume, la bêtise, la sottise. L’enseignement est basé sur les mensonges historiques, les événements guerriers, les fondements des nations, frontières, peuples, extensions, colonisations, victoires, défaites, guerres, massacres , tous événements excusés, justifiés par la coutume, la guerre des hommes avec la complicité des femmes de pouvoir, Nos écrivains, poètes, humanistes, ont dénoncé ces habitudes, ces coutumes, ces banalités, mais ils étaient peu lus (5000 exemplaires des essais de Montaigne, et c’était beaucoup pour l’époque), peu entendus; le peuple était bridé, formaté, manipulé par les trois ordres d’Adalbéron. Le spectacle des tortures, des bûchers, des exécutions, des supplices de la roue etc.. montraient et confirmaient cette coutume de l’enfance qui torturait les animaux; la barbarie des systèmes pyramidaux a toujours été « à la hauteur de sa réputation »; L’Église a torturé (Inquisition), a voulu Les Croisades , a installé le pouvoir pontifical; les Rois, Empereurs, ont massacrés, génocidés et ils continuent sous des formes de tyrannies, dictatures, autocraties etc.. La coutume reliée par l’éducation des élites, des meilleurs, des héritiers secrètent ce genre de personnages , mégalomanes, pervers, vicieux, cupides dont les exemples récents nous confirment la catastrophe du système patriarcal; nos démocraties bienveillantes excusent trop souvent pour des raisons de business, de diplomaties, de raison d’état, de droits internationaux ces comportements barbares; et si tout commençait dès l’enfance, dès l’arbre de l’inconscient? comment apprendre dès le début la »Conscience de soi »; c’est le problème des confusions, des sciences cognitives déviantes que j’ai essayé d’expliquer depuis le départ de mon blog. Nous reviendrons sur ce décalage entre évolution, personnelle, collective, et ces concepts de la bêtise humaine « on peut consulter le dictionnaire de la bêtise » de Jean Claude Carrière. Bernard- Fanton.