Ce que traduit la « Fête ».
Nous avons tous fait la fête, les 2 réveillons avec sa famille ou ses amis et nous avons continuer à ritualiser ces fêtes païennes destinées à se libérer de temps en temps du joug des instances pyramidales. Les reportages sur les Champs- Élysées, dans tous les pays montrent que le peuple se libère quelques heures , quelques instants en s’embrassant, en buvant, en chantant, en hurlant, Bonne Année, Joyeux Noël; la plupart sont favorisés, nombreux les gens du peuple mélangés, et ceux qui sont exclus , les SDF, sont là pour nous montrer que la descente est toujours possible. L’échelle des besoins de Masslov montre bien que les besoins insatisfaits sont dangereux et générateurs d’angoisses, de peurs et de stress; le système pyramidal créant classes, castes et ordres a parfaitement réussi à copier l’échelle des besoins; il est toujours intéressant pour le pouvoir de montrer aux hommes qu’ils peuvent à tout moment descendre dans l’échelle sociale; c’est pourquoi nos sociétés hypocrites garderont toujours leurs sans logis ,leurs restaurants du coeur, leur secours catholique etc.. L’Etat se repose sur ces associations pour faire passer le regard ignorant des humains sur ces populations damnées, exclues par les autres et aussi par eux-mêmes. Le peuple se rassemble dans la rue, dans les stades , dans des terrains pour des festivités, des rêves, des rav, des concerts, des révoltes, des indignations, des revendications, parfois des révolutions; le peuple est dangereux si les promesses de bonheur social ne sont pas tenues; pouvoir d’achat, emploi, sont synonymes de bonheur; l’aspect collectif du bonheur est supérieur à la joie individuelle; jeunisme, consommation, loisirs, voyges, dépaysements, vacances énergétiques, sports de masse et sports de l’extrème, sont les nouvelles mamelles du bonheur terrestre; l’amour pulsion, l’amour passion, l’amour attachement reste la règle; lorsque le miroir se brise, l’inverse se produit, haine, violence et drames se succèdent; le pouvoir essaye de canaliser la fête, les rassemblements qui peuvent à tout moment dégénérer; cette évolution sociétale n’est pas nouvelle; Noël est une fête païenne, les carnavals, la fête de la bière etc..sont des défoulements nécessaires pour supporter nos vies quotidiennes de labeur, de dominations , d’ordres, de pressions, de résultats etc.. La fête est une récréation, une forme de dissipation, un désordre avant l’ordre nouveau ou ancien puisque on revient à subir l’ancien système. . Alors , oui, la fête constitue une parenthèse nécessaire pour souffler, respirer dans les sociétés pyramidales, c’est même devenue un business; mais on ne peut considérer la fête comme une évolution sociétale; dans ce contexte de fête, l’individu éveillé voit son âme , cette présence invisible, subtile, cette puissance individuelle se diluer, se cacher voir disparaître au profit d’un mal-être traduisant la fractalité, la dilution; au contraire d’une messe, d’un chant grégorien , d’un gospen, il n’y a que peu de communion , d’émergence dans la fête; c’est plutôt une jouissance individuelle noyée dans une multitude alcoolisée; c’est pourquoi les lendemains sont difficiles, outre les excès; la réalité des jours suivants est un retour en arrière; il y a lieu de retrouver le silence, le calme, la diète et surtout son âme vendue au diable quelques heures . Bernard Fanton.