Progrès, monde fini et autre monde.
De nombreux débats, livres, échanges, interrogations se font sur l’évolution sociétale où internet et le numérique envahit nos vies professionnelles, individuelles quotidiennes. Le virtuel devient la base des réseaux transversaux et permet d’accéder à des milliers, des milliards de personnes, plus que les livres qui dépassent rarement le million d’exemplaires. Cette possibilité de communiquer, de s’informer, d’apprendre, d’échanger, de voir les personnes aimées à distance sur un écran change fondamentalement nos vies; voyages organisées par internet, commandes d’objets, de cadeaux, livraisons de fleurs, achats divers et variés,télétravail à domicile, covoiturage etc..tout est possible par internet. Cet envahissement de l’espace privé et public fait peur à certains , qui y voient une robotisation de la société dirigé par des robots, des automates dont l’intelligence sera supérieure à celles des humains cantonnés aux plaisirs , désirs virtuels; les outils qui sont ludiques au départ seront t-ils maîtrisés pour les autres tâches; certains sont pessimistes ( Le philosophe Besnier), d’autres optimistes (Dessertine, Joël de Rosnay); la globalisation fait entrer l’être humain dans un nouveau monde qui rappelle le passage de l’homo sapiens chasseur cueilleur nomade à l’homo constructeur de villes, sédentaire, organisé par le patriarcat débutant; depuis l’évolution sociétale a été un progrès constant dans la technique ; celle-ci a permis de nourrir des milliards de personnes, de vivre dans un certain confort pour la plupart, de se loger, d’être propre etc..Par contre l’évolution morale, d’une conscience, d’une éthique a peu évolué; les moteurs du patriarcat pyramidal restent bloqués sur les ordres, les classes, les castes et créent les comportements de puissance, de pouvoir, de vices, de cupidités, de déviances et perversions; l’argent déforme, et participe à la réussite sociale , base du bonheur terrestre; profits de vie, jeunisme, consommation, envies, plaisirs et désirs d’avoir, de posséder; le lacher prise n’est pas à la mode; lorsque les pressions sont trop fortes, des éventualités, des fuites, des bifurcations, des pensées autres, se font jour ; la société numérique participe indirectement à cette évolution où le culte de l’énergie prend le relai des croyances religieuses; yoga, relaxation, méditation, massages, thalassothérapie deviennent des habitudes , des tendances qui remplacent la messe et les rituels des religions; seul l’Islam garde un certain pouvoir sur les croyants; leur foi, parfois fanatique, a déjà connu des périodes rétrogrades (Andalousie ;, Maïmonide); lorsque une religion se permet d’organiser la vie quotidienne de ces adhérents (Charia), elle est forcément totalitaire et sectaire; le fondamentalisme religieux qu’il soit chrétien, juif ou musulman est de même nature; le pouvoir des clercs. Notre nouveau monde doit échapper à cette chape religieuse et internet , le numérique va participer à cette libération. Bernard Fanton.