Mon histoire, mon installation en clinique.
J’aurais pu beaucoup parler de 10 années d’études, d’anecdotes nombreuses, de mes bandes de copains de faculté, de cette ambiance universitaire qui crée des liens intellectuels particuliers, une liberté complète pour les études, pour les lectures, les amours, les sorties; lorsqu’on croise des personnes ayant étudié en faculté, on les reconnait; des similitudes, des connivences se sont installées; j’ai pu passer des vacances à Avignon, à Lons-le-Saunier, au lac de Chalain, avec 4 copains de faculté de médecine; nous étions plusieurs à jouer au bridge; tous ont réussi l’internat; certains sont décédés aujourd’hui, en particulier Patrick Faguer d’Annecy; j’ai vécu en direct l’assassinat de John Kennedy au retour d’une sortie en boîte; ; tous ces souvenirs sont présents et certains reviennent en flash; des rencontres inopinées se font parfois , mais je n’ai ps de nostalgie avec le passé; je ne suis pas abonné au passé, pas d’inscription aux anciens, anciens internes de l’Hôtel-Dieu par exemple; ce qui compte c’est la rupture avec une hiérarchie hospitalière et la fin d’un adoubement moyen-âgeux; mon installation suite à mes remplacements constituaient la fin d’une période; la reconnaissance envers mes patrons, « la famille », comme ils disent lorsque vous réussissez l’internat, restera grande malgré le système; il faut dire qu’à mon époque chaque ville universitaire était une école et l’école lyonnaise était connu pour sa gynécologie; ma liberté acquise, je pouvais avec le recul nécessaire, exercer mon art sans contraintes de décisions, mais avec les contraintes éthiques, et morales du Serment d’Hippocrate; une clientèle vous forme rapidement aux réalités; la confiance ne vient pas tout de suite; les premières clientes sont curieuses et consultent le « petit jeune »; les rendez-vous sont annulés et il n’est pas facile, au début, de comprendre les mécanismes d’une clientèle; il faut être modeste, disponible, compétent; heureusement l’association permet de compenser les désillusions; les gardes, une certaine clientèle commune, les urgences, vous font connaître rapidement; un an après mon installation, mes rendez-vous et mes créneaux étaient remplis; en plus je faisais la chirurgie, les césariennes de mon associé, gynécologue, spécialiste non interne; j’ai donc été occupé dès mon installation; je partais à Lyon tous les mardis pour assister le Professeur Dargent; j’abandonnais cette fonction au bout de 2 ans; il faut distinguer dans ma vie de spécialiste, d’abord de 1973 à 2001 un cabinet à Bon Secours avec le soutien de 110 lits de ma spécialité, puis le rachat des lits par la PFC ou Polyclinique de Franche-Comté me fera déménager à Plannoise pour une période de 10 ans 2010; date à laquelle je prends ma retraite active; j’exerce grâce à un contrat avec mon ancienne SCP à mi-temps pour 5 à 6 ans; je scinde , en fait, mes périodes plutôt par rapport à mon évolution personnelle; une activité classique de 1973 à 1983; une activité différente dans l’approche préventive et prédictive des soins de 1983 à 2003 ( développement des antioxydants dans la grossesse, le cancer du sein, et la ménopause) et de 2004 à aujourd’hui une approche des phénomènes de santé grâce aux radicaux libres (RL), à la néo-angiogénèse (VEGF), aux corps glycosylés (AGEs), à l’hypoxie (HIF1) des MEC (Membranes extra-cellulaires) et la caramélisation des GAGs (Glycosamines glycates);, aux récepteurs FSH-R dans les tumeurs, l’analyse des voies de différenciation, l’apoptose, de l’inhibition de contact etc ..l’introduction de l’analyse des systèmes complexes permet l’approche d’une certaine démocratie cellulaire et d’une approche non neuronale, non cognitive de la santé; c’est cette fameuse « santé conscience » que j’essaye de transmettre; « Mission impossible »!!BF.