Mon histoire, la fin de Bon Secours de 1984 à 2001.
Comme je l’ai indiqué , l’orientation chirurgicale marque un tournant et une nécessité vitale pour la clinique, aux dépens de l’obstétrique; la baisse de l’activité obstétricale, la nécessité d’investir oblige le Médecin propriétaire à vendre la SA à des investisseurs; ceux-ci rachèteront progressivement le fonds de commerce , puis les murs; les travaux de rénovation et de mise aux normes incendies se termineront en 1997, trop tard pour sauver la clinique; la chirurgie sera déplacer à la nouvelle clinique St-Vincent et l’obstétrique (Les lits) à la Polyclinique de Franche-Comté; seul le Dr Maliki et moi-même pourront intégrer le nouveau groupe de 7 gynécologues au départ et de 9 aujourd’hui; le Dr Granier sera obligé de prendre sa retraite et le Dr Gauthier , pour des raisons personnelles, ira s’installer à Orange; cette période sera à la fois difficile et un nouveau départ; une concurrence à la fois interne et externe me déstabilise et des ennuis personnels déclenche en 1988 un « burn out »; je me remets au bout d’un an; j’ai vendu entre temps mes actions de la clinique, plus tard ce sera ma propriété de Pagney, puis mon appartement de Besançon; mon déménagement au 51 chemin du ¨Point du Jour » en avril 1993 dans une grande maison constitue un nouveau départ; la guérison psychologique est totale et une nouvelle approche des problèmes de prévention médicale se dessine; les radicaux libres restent valables, mais bientôt va apparaître de nouvelles pistes; la confiance est revenue, je travaille à nouveau qualitativement et quantitativement; par contre des difficultés sur quelques dossiers m’obligent à me défendre au Conseil de L’ordre et je me rends compte de la complexité des êtres humains, vous mettant sur un piédestal un jour et jurant votre perte un autre jour; la modestie, la réflexion sur soi, la résilience, le recul permettent d’assumer ce genre de situations et les principes bouddhistes m’ont bien aidés; de 1984 à 1988, puis de 1989 à 2001 ,j’ai pleinement rempli ma mission entre Le Point du Jour et la clinique; les travaux de restauration de la maison ont pu commencer pour d’ailleurs se terminer seulement en 2011; pas d’événements majeurs, en dehors d’événements familiaux (2 décès proches) et de la rénovation de la clinique: 2 ans de travaux,5 salles d’accouchements modernes, 1 bloc de césarienne d’urgence, 3 nouveaux blocs chirurgicaux, 1 bloc de gastro-entérologie, le laser, des salles d’anesthésie, de stérilisation, de réanimation etc…C’était un autre clinique, un autre monde, l’outil et le plateau technique devenait moderne; de 1997 à 2001, nous avons pu opérer et accoucher nos patientes et parturientes dans d’excellentes conditions; mais le secteur 2 nous pénalisait et ce qui devait arriver, arriva; l’échec de regroupement de l’obstétrique à Bon Secours se termina par l’inverse, c’est-à-dire le regroupement à la PFC par La Mutuelle de F_Comté; mes 5 enfants occupaient mon temps; ma fille aînée Laurence a eu 2 enfants à Bon Secours, Paul et Alexis, mon fils aîné , se marie à Tolède et ira habiter plus tard à Madrid, puis Curaçao, puis Besançon, puis Paris et enfin en Hollande, aujourd’hui à Kedichen , un petit village près d’Amsterdam; mes 3 autres enfants grandissent; Éléonore fera médecine, Raphael comptable et Claire architecte intérieur; elle ira travailler en Suisse à 20 ans et continue dans la même entreprise; les bandes de copains se suivent et occuperont tous les nouveaux espaces; quelques vacances en Italie, au Maroc, à Venelles chez mon frère aîné , en Hollande; pas de destinations lointaines; les réunions de famille sont plus importantes; c’est à cette époque que je rencontre ma soeur , demi-soeur ignorée, cachée , ses deux enfants dont l’une Anne-Sophie fera médecine et son frère Ludovic travaille à Besançon aujourd’hui ; Le Point du Jour devient un lieu convivial et un lieu d’énergie.BF.