Mon histoire, mon enfance, le début de mon adolescence.
Les événements de l’année 1955 sont la mutation de ma belle-mère à Attignat dans le Département de l’Ain à 11 km de Bourg-en-Bresse, près de Montrevel, chef-lieu du canton; mon redoublement de la 6 ème fut un élément de ma prise en charge par mon père définitivement; ma mère à Lyon donna son accord; enfin l’état de santé de ma grand-mère Irma se dégradait et elle ne pouvait assumer 3, puis 2, enfin 1 petit -enfant; mon frère âgé de 14 ans, bientôt 15 resta pour ses études et il n’était pas une charge considérable; l’école inconfortable et peu adaptée pour 5 personnes; mon père, ma belle-mère, mes deux soeurs (demi-soeurs); il fallut casser des cloisons, créer 4 chambres, les meubler; l’appartement se situait encore au-dessus des classes; nous avion pu récupérer un petit studio au rez-de-chaussée , qui comportait 2 pièces, dont une petite chambre avec des livres et qui donnait accès aux caves; la 1ère pièce servait à tout, lavages avec des lessiveuses, confitures, mise en bouteilles, pots de salage ( mon père a rapidement tué le cochon); par contre le local externe continua à être réservé à la chorale et aux répétitions des instruments musicaux; 2 à 3 fois par an, nous avions droit à un défilé , le 14 juillet en particulier; mais nous avions 1 fois par semaine droit aux répétitions de 9 à 11 heures; ce qui nous empêchait de dormir; en dehors des 4 chambres de 9 à 12 mètres carrés, l’appartement disposait d’une petit entrée où dormait Samy, notre chien loup, et parfois Goliath, notre chatte noire; l’entrée donnait sur la pièce principale, qui faisait office de salleà manger, salon; une mini cuisine de 2 mètres carrés avec un évier et une cuisinière à gaz et 2 placards; pas de frigo( mon père sera toujours opposé à cet objet), un évier unique pour se laver; nous disposerons d’une salle de bain sous l’escalier plus tard; je serais déjà à Lyon pour mes études; un seul chauffage,une cuisinière à charbon et à bois pour la cuisine, le chauffage des chambres (il fallait ouvrir les portes); l’hiver 3 bouillottes étaient nécessaires et les édredons; mon père dormait la fenêtre ouverte été comme hiver; certains jours lorsque les températures descendaient en dessous de – 10°, des glaçons s’organisaient sous les narines e mon père, et il s’imaginait en soldat de la Grande Armée pendant la retraite de Russie, ce qui le faisait beaucoup rire; une anecdote est importante: les travaux d’isolation avait été faits à l’ancienne; du fumier comme isolant; les odeurs de celui-ci sont restés pendant plus d’an et il fallait s’endormir comme si on couchait dans une écurie,; 2 greniers nous servaient à ranger et accumuler les objets inutiles; un petit grenier était adjacent à ma chambre et beaucoup de livres y étaient entreposés; mes livres en particulier que j’avais hérité à la mort de ma grand-mère; c’est dans un nouvel inconfort matériel, physique et psychologique que je débutais une nouvelle vie; mon inconscient d’enfant « abandonné » avait une influence importante sur mes sphincters; il m’arrivait de faire pipi au lit. Attignat fut un nouveau challenge. BF.