Mon histoire, ma vie , mon monde chimérique.
La réussite de l’externat va changer mes études, car c’est la voie ouverte à l’excellence, l’Internat de CHU ou de Lyon; je vais effectuer huit semestres dans de nombreux et différents services; à cette époque , l’externe avait un grand rôle; il remplaçait souvent l’interne pendant les vacances ou lorsque celui-ci était trop occupé; j’ai de nouveau effectuer un semestre de chirurgie à l’Hôtel-Dieu chez le Professeur Guillemin, un semestre d’Obstétrique à l’Hôtel-Dieu chez le Professeur Notter, un semestre de pneumologie chez le professeur Galli et Bruhn, puis un autre semestre d’Obstétrique, un semestre de neurologie à L’Anticaille, un autre aux urgences, puis 2 autres en gastro-entérologie chez le Professer Girard à l’hôpital de la Croix-Rousse; ces 2 semestres ont une importance par rapport à la préparation de l’internat; le service était près de chez moi, la fille du patron m’a aidé pour l’internat et ma thèse plus tard; le service fut le théâtre de mai 1968; la faculté occupée par les étudiants avaient réquisitionné les chefs de services; j’avais la lourde tâche de siéger à la place du « patron »; heureusement , cette curiosité révolutionnaire dura 3 jours et le remis les clefs du service au professeur Girard, qui apprécia mon attitude neutre; je n’avais aucunes dispositions pour diriger un service et encore moins les compétences médicales; j’ai donc passé 4 ans dans 6 spécialités et j’ai beaucoup appris; le temps passé dans les services, les gardes, les visites, les contre-visites faisaient partie de notre formation; les rémunérations restaient faibles, mais on nous faisaient confiance; les appendicites, les hernies, les moindres interventions bénignes nous étaient réservées; les prescriptions, les perfusions, les actes nombreux, ponction lombaire, artérielle, dénudation veineuse etc..étaient notre quotidien, sans parler des observations, des écritures, des expérimentations des médicaments; entre-temps j’avais rencontré ma future épouse, Anne-Marie et mes enfants sont nés en janvier 1968 et janvier 1969; nous habitions à Caluire, rue de Margnolles dans un HLM; outre une bourse, l’argent de mes parents, de mes beaux-parents et mes revenus d’externe, je touchais des allocations familiales et d’allocation logement; mon budget était serré , mais l’appartement de 80 mètres carrés nous suffisait; je l’avais entièrement rénové et les meubles récupérés à droite et à gauche dans les greniers , retapés, revernis créaient une ambiance agréable et festive; je me suis marié le 17-07-1967 à l’église du Péage-de-Roussillon; mon beau-père , Monsieur Lattard, avait une entreprise de ferronnerie d’art et industrielle; ma belle-mère tenait un magasin de vaisselles, argenterie et d’objets divers pour les listes de mariage; j’avais connu Anne-Marie après une « rencontre téléphonique », sa « copine », qui s’appelait aussi Anne-Marie sortait avec Denis Grégoire, mon copain qui me logeait; la suite fût dans la logique: un voyage à Madrid, depuis Blanès, un retour en France avec sa voiture, des pannes nombreuses et une présentation à sa famille; une grossesse non prévue; un mariage précipité, mais normal; un voyage de noces en Auvergne (Lac du Boucher) où avions croisé Fernand Reynaud t son pianiste; Fernand R. est décédé au Cayre à 3 km du lac du Boucher dans sa grosse cylindrée; nous sommes partis précipitamment, car notre maison de Lajoux avait subi un cyclone, une tornade terrible; le village était sinistré ; les voitures, les animaux, les toits s’étaient envolés; 100% des habitations étaient touchées; l’hôtel de la Haute-Montagne et son parc était dévasté; notre maison n’avait plus de toit, les 2 voitures de mes parents à la casse et l’aspect du village désolé comme après un bombardement; ce fût un choc pour mon père qui revenait de racheter la maison et débuter les réparations; pour une maison secondaire , l’assurance ne marchait pas; nous avons fait la quête auprès des nombreux curieux qui ont sillonné le site dévasté; la photo anecdotique était une dame accrochée à sa cuvette de WC, le reste du chalet en bois n’existait plus; seule la partie bétonnée avait permis à cette dame d’avoir la vie sauve. ce fût la la fin de mon voyage de noces et la reprise de mes activités hospitalières; 6 mois après naissait Laurence à l’Hôtel-Dieu; BF.