Mon histoire, mes études médicales.
Nous sommes en 1965, j’intègre comme étudiant hospitalier le service du Professeur Guillemin dont j’ai déjà parler; ce service restera un grand moment de confiance , d’expériences, de disponibilité ; les heures n’étaient pas comptées; les gardes non rémunérées, mais on nous apprenait, on comptait sur nous pour plein de gestes que les internes, chefs de cliniques n’avaient pas le temps de pratiquer; mon but était de devenir chirurgien; les chefs partaient opérer à Kaboul, les médailles d’Or de l’Internat comme le futur Mikaelloff, chirurgien cardiaque qui formera le Professer Étienvant de Besançon; les chirurgiens de l’époque se formaient à l’Institut Mérieux sur des porcs; la famille Bérard dominait la chirurgie lyonnaise. Le service était modeste , non rénové, il n’existait pas de chambres individuelles; 3 services immenses en U ou L , de 50 à 80 lits, côte à côte, avec des box pour les malades graves, cancers, pancréatites, occlusions etc..Les autres, appendicites, hernies, abcès, « Le Courant » étaient entassés dans des lits comme au temps des hôpitaux à l’ancienne; les mourants étaient parfois disposés le soir autour d’un autel; nous les externes et étudiants nous étions corvéables , mais avec cette compensation d’être nécessaires au bon fonctionnement du service; évidemment les conditions d’asepsie, d’hygiène, de promiscuité, étaient difficiles et les complications infectieuses des interventions chirurgicales fréquentes; la formation de base était assuré; j’ai gardé de ce service de bons souvenirs, peut-être pas une rigueur , mais un don pour l’efficacité; le Professeur Guillemin sera un de mes directeurs de thèse avec Daniel Dargent; cette année là je réussis l’externat des hôpitaux de Lyon, petite porte ouverte pour l’internat; nous sommes rémunérés et ma paye modeste soulage mon père; je suis en 2 ème année de médecine et les cours de faculté se déroule en parallèle avec nos fonctions hospitalières; de l’externat je retiendrais de 1965 à 1969 4 années où j’ai pu préparer l’Internat, me marier et avoir 2 enfants, vivre mai 1968 et ses répercussions dans les services, quitter la place Victor Bach et mes copains pour une nouvelle vie rue Margnolles à Caluire près de la Croix-Rousse. BF.