Pouvoir, déviance et patriarcat.
Il faut lire Peter Sloterdijk;; après ses ouvrages: »Les battements du monde » , »Le palais de cristal »‘ « Colère er temps » , »Tu dois changer la vie »2011, » et enfin »Repenser l’impôt »; on est agréablement surpris par l’humanisme de cet auteur et surtout par les bonnes réponses aux bonnes questions; comment se situer soi et les autres dans une communauté nombreuse; quelles organisations? un pouvoir quel qu’il soit, République, Démocraties de toutes sortes, sera toujours une « Fiscocratie » ou « La Trésorerie du pouvoir »; il est absurde , dit-il de croire que la contrainte fiscale pourrait fonder le lien social primordial et s’y accrocher, c’est prolonger « le règne de l’absolutisme ». À la recherche de sa noblesse perdue, la société doit interpréter l’impôt comme un « Don « démocratique.Les citoyens ne seraient plus des contribuables contraints de céder une partie de leurs propriétés à la caisse commune pour ceux qui sont du bon côté. C’est le pari de la Générosité contre celle de l’Avidité; Risqué la générosité est plus simple que celle de l’avidité; L’auteur cite: » L’Éros vulgaire,( le Moi-je, l’Ego de l’inconcient, ), au pouvoir ne correspond nullement aux besoins profonds de la psyché républicaine; depuis l’invention de la société civile consécutive aux révolutions de la modernité, le discours officieux a consisté à dire aux citoyens, Les seules choses qui soient sûres en ce monde et sur lesquelles nous pouvons compter, ce sont votre avidité et votre tendance à fuir les obligations dictées par le bien commun, en somme la BASSESSE de votre Éthique », En fait, « Le Enrichissez-vous, Fermez votre Gueule, Ne faites pas de politique, Vous serez récompensé pae votre business et vous paierez le moins d’impôts possibles, le pouvoir y veillera »; La modernité avait pourtant libéré une certaine dimension éthique pour politiser les impulsions nobles des citoyens; ce qui justifia « Les Têtes coupées » des aristocrates et la substitution à ces têtes coupées perdues , le psychisme d’un peuple de nouveau civilisé et effectivement les débuts de la Révolution française ne fut pas un mouvement généré par l’avidité bourgeoise, mais plutôt par l’explosion d’une générosité populaire. La démocratie a pu coupé net cet élan de générosité (C’est la thèse de Marcel Mauss), Le don devrait être le moteur du lien social; Presque personne n’a compris la « Nature du don » , sa double nature et le mystère du don qui réunit spontanéité et contrainte; c’est ainsi que les sociétés modernes en Europe ont oublié l’Art de la Générosité, pour mettre l’impôt en avant qui génère l’avidité; les deux gestes se complètent s’ils sont volontaires et obligatoires; l’impôt n’est ni une aumône, ni un caprice des riches; il incarne le paradoxe du don nécessaire; il rejoint ainsi notre triple niveau de réflexion: Liberté du corps, Fraternité de l’Àme, Égalité de l’esprit, altruisme, solidarité, générosité bases d’une santé conscience, toujours la Santé régénératrice entre les souches qui imposent le rythme de divisions, remplacements et les cellules différenciées qui donnent leurs générosités; la démocratie cellulaire est à ce prix. BF ;