Pouvoir, déviance, avidité ou générosité.
Peter Sloterdijk écrit dans son dernier ouvrage les rapports entre générosité et avidité; « Le Don » serait un mystère et aussi une obligation éthique et morale; l’impôt confiscatoire provoquerait plutôt l’avidité en abaissant l’éthique. Cette contrainte perçue comme perverse par le citoyen fait que l’impôt n’est pas compris comme un geste généreux; l’État devient ce monstre étranger à l’intérêt vital des citoyens: définition webérienne de l’étatisme absolu dépourvu de tout ancrage dans le psychisme des individus traités comme des vaches à lait; Autrement dit, au motif de créer un vaste consensus civique, l’État abolit la citoyenneté, qui se résume à payer des impôts, au peuple généreux qui entretient la gabgie, pour un état qui dépense sans compter ; la fiscocratie ne connait pas de citoyens donneurs, elle ne connait que des débiteurs, que des clients aujourd’hui; voilà pourquoi on a une gauche aussi minable et une droite stérile, incapables toutes les deux de concevoir le rapport entre le citoyen et l’Etat et aussi le rapport entre les citoyens eux-mêmes, dans cette grammaire de la générosité; on parle plutôt « d’assistanat » que de générosité. Si les riches pratiquent l’évasion fiscale ou les dégrèvements fiscaux, c’est parce que le système favorise l’avidité; les riches vivent encore sous l’Ancien Régime, je dirais par castes ou classes, les hommes étant plus prédateurs, l’esprit de butin, le pillage archaïque des autres ( les juifs sous Les Croisades, sous le III Reich) ; les femmes se caractérisent plutôt par l’esprit de la collection ( le shopping); notre époque interdit le pillage extérieur ( sauf les mafias, les voleurs, les gangsters), il ne reste que la pression fiscale sur sa propre population. L’esprit jacobin de la « vieille Gauche » désigne les riches comme des scélérats, même si la gauche caviar (affaire DSK, affaires multiples du Sud, Guérini, affaire du Languedoc, affaire du Nord) montre l’avidité des élus de Gauche, un fils de mineur arrivé au sommet qui dépense des fortunes au restaurant et qui ponctionne les entreprises comme un maffieux; le ressentissement contre les riches sert , en fait , à justifier l’impôt sur les plus nombreux, ces 20 millions d classes moyennes qui fournissent la quasi-totalité des revenus de l’État; ainsi se développe une détestation féroce de l’impôt, de l’état par les classes moyennes et bien sûr les « ultrariches »; abandonnant la générosité démocratique; le discours sur la richesse par les partis de gauche est marqué par une effroyable méchanceté, une jalousie féroce, un mauvais présage, une fracture, des divisions futures; la provocation des riches a été aussi une cause de ce discours contre eux. Les bénéficiaires de la générosité ne savent plus rien des donneurs quand il faudrait que la main qui reçoit ressente la chaleur humaine de la main qui donne!!l’anonymat par le biais de l’impôt ou des dons anonymes ne créent plus d’empathie; refus des uns, ressentiment des autres (c’est un droit de recevoir et c’est jamais assez); fiscalité contraignante, pillage légal ont fait disparaître à la fois la générosité et la gratitude. La redistribution est-elle la justice sociale, prendre aux riches pour donner aux pauvres; en fait on prend aux couches moyennes pour donner aux plus défavorisés, aux travailleurs, aux revenus du travail, plutôt qu’aux rentiers; L’Etat devient par le transfert du « paradigme religieux une nouvelle Église; les juristes de la monarchie et ceux d’aujourd’hui, les experts de Bercy, justifient le fisc en termes religieux; comme le roi, l’administration, le fisc ne meurt pas; la révolution française a confisqué les biens de l’église et les pauvres, les défavorisés de l’époque en furent les premières victimes; contraint de pallier la disparition de la charité catholique, le nouvel état laÏque a du pallier à sa disparition en dvenant « une église sociale » en pratiquant l’aumône forcée; Et la charité d’2tat est impitoyable!!À travers l’impôt et l’avidité , sa conséquence, on n’a jamais pu faire advenir le citoyen altruiste, donateur, partageur rêvé par la révolution française; Article inspiré et fait de citations de Peter Sloterdijk. BF ;