introduction, suite, santé et conscience

La vie, la santé, la mort jalonnent notre existence et tracent par anecdotes, livres, lettres, notes et pensées , des lignes réelles ou irréelles, subjectives ou objectives, surréalistes de la pulsion, de la passion, de l’égoisme, de l’altruisme, de l’empathie, des qualités et des défauts de l’âme humaine. Combien de fois les hommes, les humains  ont-ils vendu « leur âme au diable »; Faust et « Les indulgences » ont fait bon ménage avec la bonne conscience. Déjà Rabelais annonçait la couleur avec sa fameuse maxime : »Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »; puis la prudence de la vérité impliquait un recul, une discrétion; le père de Manicchée conseillait à son fils: »Tu seras toujours puni par où tu as prêché » et non par où tu as péché; et un proverbe anglais nous enseigne une certaine humilité:  » Les hommes biens parlent d’idées;  les hommes ordinaires parlent de choses, et les hommes médiocres parlent des autres « . On évite peut-être les écueils de se faire connaître. la transmission de la connaissance passe par le message du sphinx: Apprendre, Comprendre, Vouloir, Oser, Se taire et seulement Aimer après cette initiation de la connaissance et aimer 9 fois de façon différente ». À travers ces messages de bon sens, on peut approcher les problèmes de santé d’une autre façon; la vie et la mort que l’on côtoie de façon habituelle dans notre vie de médecin nous enseignent et nous renseignent  sur la bonne ou mauvaise santé, sur l’homéostasie, sur le corps matériel; ce corps multiple né de l’incarnation à partir d’une cellule souche unique, le zygote, l’oeuf, la mère des cellules, va naître, croitre, se reproduire, vieillir et mourir.Notre constitution d’êtres complexes débute dès le départ de l’infiniment petit à l’infiniment grand par l’émergence permanente de structures nouvelles, d’esprits nouveaux encastrées comme des poupées gigognes intégrant  les complexités minérales, végétales , animales et humaines; la différence essentielle de l’humanité est d’assumer une complexité de double conscience; notre esprit émerge comme tout les ensembles de sous-ensembles, mais la complexité neuronale et spirituelle transforme notre conscience en une responsabilité individuelle et collective plus difficile à gérer qu’une ruche ou fourmilière, même si « le bâtiment est identique »; les interdits font partie intégrante de notre humanité et les comportements déviants proviennent du non-respect de notre bifurcation originelle, de notre trinité biologique, de cette conscience altruiste désintéressée; les trois intériorités qui nous sont imposées par le dogme, le système, le patriarcat pyramidal, spirituelle des trois monothéismes, matérielle des systèmes bancaires et psychologique du système freudien de l’inconscient, ces trois chaînes qui nous enchaînent autour d’un égo sur ou sous dimensionné, créent les conditions de la réussite sociale matérielle et du tout bonheur terrestre;  ces modèles égoïstes de vie , ces modèles bobos, gogos, sont sur-représentés dans les médias: jeunisme, argent, consommation, divertissements; que de frustrations, jalousies, stress, chocs et bien sûr les maladies, traumatismes liés à ces sociétés matérielles; on parle à ce sujet de « maladies de civilisations », un homme sur 2, une femme sur 3 mourront d’un cancer ? On voit bien cette nécessité d’une compréhension de son corps, de son âme et de son esprit, d’éviter les confusions et de situer dans l’espace et le temps nos trois constituants.Comment arriver à imaginer cette trinité biologique? Ce sera le prochain sujet.